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L’intérêt du monde moderne pour la phytothérapie renaît de plus belle avec la tendance du retour aux sources, du retour à une vie plus naturelle et donc, plus saine. La phytothérapie désigne simplement un traitement basé sur les actifs naturels présents dans les plantes. En effet, certaines espèces du monde végétal possèdent des vertus thérapeutiques incroyables, connues depuis l’Antiquité au point que certaines ont donné naissance à certains de nos médicaments les plus célèbres. Alors si l’intérêt de se soigner au naturel vous intrigue, voici une sélection de plantes intéressantes dans ce cadre.
Le bacopa monnieri
Cette plante, de la famille des scrophulariacées, est originaire de l’Inde. Elle pousse également dans les zones marécageuses en Chine et au Sri Lanka. Des études révèlent aussi sa présence dans certaines régions des États-Unis, notamment en Floride. Depuis près de 30 siècles, le bacopa monnieri est très utilisé en médecine traditionnelle et notamment dans l’ayurveda. Il tire d’ailleurs son nom indien Brahmi du fondateur du panthéon hindou Brahma.
Les Indiens ont effectué de nombreuses recherches sur les vertus thérapeutiques du bacopa. Certaines ont mis en évidence une capacité à améliorer la mémoire et les facultés cognitives chez les enfants. À court terme, cette plante propose aussi des effets positifs sur la mémoire des adultes bien portants. En plus de soigner la mémoire, elle contribue à limiter les troubles nerveux comme l’épilepsie. Le bacopa est également préconisé contre l’insomnie, le stress et l’anxiété. Bref, cette plante est excellente pour prévenir le vieillissement des facultés intellectuelles.
Pris suivant les doses thérapeutiques recommandées, le bacopa ne nécessite pas de précautions particulières. Cependant, choisissez des préparations conditionnées standardisées comme les gélules de la marque Euro Santé Diffusion pour un traitement sans risque. La dose quotidienne recommandée avec le bacopa monnieri est de 300 mg. Cependant en cas de doute, n’hésitez pas à consulter un spécialiste en phytothérapie.
L’artichaut, un cynara cardunculus à part
Ce légume extrêmement riche en acide chlorogénique est en fait une plante vivace de la famille des Astéracées, un simple chardon. Il aurait été introduit en Sicile par les Arabes vers la fin du 15e siècle. Selon un classement récent, l’Italie reste d’ailleurs le premier producteur mondial d’artichauts et en 2014, son volume de production a dépassé les 450 000 tonnes.
L’artichaut est très utilisé en phytothérapie. Il permet de traiter les troubles hépatobiliaires, comme l’insuffisance hépatique. Grâce à son activité hépatoprotectrice, cette plante aide aussi à combattre les constipations chroniques. Elle favorise la digestion et réduit les ballonnements en stimulant la sécrétion de la bile. Riche en insuline et en potassium, elle possède aussi des vertus diurétiques. Les fibres, minéraux et composés antioxydants présents dans l’artichaut possèdent un rôle protecteur.
En réduisant les plaques athéromes dans les artères, cette plante aide également à prévenir les troubles cardiovasculaires. Par ailleurs, la consommation d’artichaut régule le taux de glycémie dans le sang, ce qui explique son efficacité à prévenir le diabète de type 2. Autre atout de ce légume, il est pauvre en cholestérol et en lipides. En revanche, c’est une bonne source de potassium, de phosphore, de magnésium, de vitamines C et B3.
Le pissenlit, un taraxacum très utile
Cette plante « mauvaise herbe » pousse toute l’année dans les zones humides, les prairies et les champs. Elle est reconnaissable par son capitule solitaire de couleur jaune, très visible de mai à novembre. Même s’il existe d’autres variétés, les espèces appartenant au genre Taraxacum restent le type de pissenlits véritables. On compte d’ailleurs près de 2 000 sous-espèces de cette plante dans le monde, dont près de 300 décrites en France.
L’utilisation du pissenlit en tant que plante médicinale remonte dans l’Antiquité grecque. En Chine, il était utilisé dans le cadre de traitement des hépatites et du cancer. Cependant, il faut attendre le 16e siècle pour que l’univers de la médecine s’intéresse réellement aux vertus de cette plante. À cette époque, le pissenlit était utilisé pour les maladies du rein, d’où son nom. Par la suite, le très célèbre Dr Henri Leclerc confirma les bienfaits du pissenlit sur les voies biliaires et sur le foie. Parallèlement à ces découvertes, on l’utilise traditionnellement contre la rétention d’eau.
Le pissenlit possède des propriétés diurétiques et anti-inflammatoires. Ses principes agissent d’ailleurs sur le maintien des fonctions urinaires. Possédant un effet antioxydant, il favorise aussi la digestion. Pour l’utilisation, les feuilles amères de cette plante peuvent être utilisées pour une infusion. Si elles sont transformées en jus, la dose préconisée est de 1 à 2 cuillères à soupe trois fois par jour, tandis que la rosace foliaire du pissenlit se consomme en salade. Quant aux racines, on peut les prendre en décoction, en teinture ou en extrait. Elles peuvent également se manger crues.
L’urtica dioica ou grande ortie piquante
L’ortie piquante est une plante mal aimée. Cette mésestime est peut-être due au fait qu’elle pousse un peu partout, notamment dans les sous-bois et qu’elle irrite les malchanceux qui l’ont touchée. Pourtant, cette plante recèle de nombreuses vertus nutritionnelles, ce qui explique son appréciation par les phytothérapeutes et les herboristes. Ce végétal urticant présente une forte teneur en antioxydants et en fer. L’ortie contient d’ailleurs jusqu’à 2 fois plus de fer que la viande de bœuf ! Elle renferme aussi jusqu’à 6 fois plus de vitamine C que l’orange et 4 fois plus de calcium que le yaourt.
Cette plante propose aussi une grande concentration de magnésium, de zinc, de silice, de manganèse et de potassium et près de 18 acides aminés essentiels, dont la plupart ne peuvent pas être synthétisés par le corps. L’ortie contient aussi un oligo-élément indispensable pour la fixation du calcium dans l’organisme : le bore. La combinaison de cet élément et du calcium dans cette plante la rend ainsi très intéressante du point de vue nutritionnel. Grâce à une forte teneur en vitamine C, elle facilite également l’assimilation du fer par l’organisme. L’ortie piquante se range d’ailleurs parmi les plantes antianémiques par sa concentration en fer parfaitement assimilable. À ce titre, elle est idéale en cas d’anémie et contre la fatigue. Cette plante fera du bien aux femmes sujettes aux règles abondantes.
Enfin, il ne faut pas oublier l’action détoxifiant de l’ortie et ses vertus anti-inflammatoires. C’est une véritable amie des sportifs, car elle soulage les entorses et les tendinites. Cette plante agit également sur les problèmes articulaires et se révèle utile contre les rhumatismes. Sa consommation est également indiquée en cas d’inflammation bénigne de la prostate, pour soulager les douleurs.
Autre bonne nouvelle avec l’ortie : il n’y a pas de contre-indications particulières à sa consommation. Néanmoins, il faut veiller à respecter les doses recommandées, car c’est une plante riche en principes actifs. Notez également l’impossibilité des sujets asthmatiques à consommer cette plante. Cette recommandation s’applique aussi aux personnes qui souffrent de troubles rénaux ou cardiaques.
IMPORTANT :
L’ensemble des informations mentionnées n’est donné qu’à titre indicatif et ne peut en aucun cas remplacer un avis médical précis pour chaque personne. Veuillez consulter votre pharmacien ou praticien avant tout usage.