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La quête du bien-être et de l’épanouissement personnel conduit certains à s’aventurer sur des chemins peu conventionnels. C’est le cas du microdosage, une pratique consistant à ingérer de très faibles quantités de substances psychédéliques dans un objectif d’amélioration cognitive et émotionnelle. S’agit-il vraiment d’une panacée miracle ou simplement d’un énième engouement infondé ? Faisons un tour d’horizon des arguments des deux camps.
Des bienfaits spectaculaires annoncés
Les promoteurs du microdosage ne tarissent pas d’éloges sur cette pratique émergente. Ils mettent en avant une kyrielle d’effets positifs sur la créativité, la concentration, l’humeur ou même la spiritualité.
Certains psychonautes en quête d’exploration intérieure voient dans le microdosage un moyen d’atteindre des états de conscience supérieurs. D’autres y trouvent un remède contre l’anxiété, la dépression et divers troubles psychiques.
Des biohackers enthousiastes envisagent le microdosage de psilocybine comme un « boost mental » permettant d’augmenter les performances cérébrales. Bref, une sorte de potion magique à même de résoudre tous les maux de l’esprit.
Une pratique peu encadrée
Force est de constater que le microdosage se développe pour l’instant dans un cadre peu réglementé, essentiellement sur la base de témoignages individuels. Peu d’études scientifiques rigoureuses ont encore été menées pour corroborer ou infirmer les vertus spectaculaires prêtées à cette pratique.
Certains psychologues mettent en garde contre un emballement prématuré pour le microdosage, potentiellement risqué en l’absence d’un encadrement médical strict. Ils soulignent notamment le manque de recul sur les effets à long terme d’une consommation régulière de substances psychoactives.
Une pratique à manier avec précaution
Même parmi les défenseurs les plus enthousiastes du microdosage, rares sont ceux qui le présentent comme une solution miraculeuse dénuée de tout risque. La plupart s’accordent sur la nécessité d’aborder cette pratique avec discernement et maturité.
Un encadrement psychologique est vivement recommandé pour guider la démarche et éviter certains écueils comme un mauvais dosage, des effets secondaires, l’accoutumance et les décompensations psychiques chez les personnes vulnérables.
Le microdosage semble davantage approprié dans une visée d’exploration de soi, de développement personnel ou de soutien thérapeutique. Il ne saurait constituer à lui seul une « pilule magique du bonheur ».
Vers un usage thérapeutique ?
Certains chercheurs envisagent un usage thérapeutique futur des psychédéliques, dans le cadre de protocoles médicaux stricts. Des études portant spécifiquement sur les effets du microdosage dans le traitement de pathologies comme la dépression, les addictions ou les troubles obsessionnels compulsifs sont en cours.
Si leurs résultats s’avéraient probants, cela pourrait déboucher à terme sur une utilisation mieux encadrée du microdosage en psychiatrie. Pour l’instant, on reste cependant essentiellement dans le champ des hypothèses. Rappelons que la consommation de substances hallucinogènes à visée récréative reste illégale dans de nombreux pays.
Vers une exploration raisonnée
Au-delà de l’euphorie ou de la réprobation qu’il suscite, le microdosage psychédélique mérite sans doute d’être abordé avec discernement. Des recherches complémentaires permettront probablement de mieux cerner ses applications potentielles ainsi que ses limites.
En attendant, une pratique raisonnée, encadrée par des professionnels, semble s’imposer pour quiconque souhaiterait explorer par lui-même ce type d’alternatives psychoactives. Le microdosage peut certes s’avérer une porte ouverte vers la connaissance de soi ; encore faut-il ne pas sombrer dans une quête effrénée d’une hypothétique panacée chimique à tous nos maux. L’équilibre psychique se niche parfois dans la simplicité d’une vie saine et épanouie.
IMPORTANT :
L’ensemble des informations mentionnées n’est donné qu’à titre indicatif et ne peut en aucun cas remplacer un avis médical précis pour chaque personne. Veuillez consulter votre pharmacien ou praticien avant tout usage.